En réponse à Babouze, qui pense qu'étant journaliste salarié d'un journal, quand je m'exprime ici dans mon blog perso, je ne suis "pas libre de dire tout ce que je pense"...
Je suis d'accord: je ne me sens pas libre de dire tout ce que je pense; non pas parce que je suis journaliste, avec un nom plus ou moins connu, donc plus ou moins associé à un journal; mais parce que je ne fais pas ce blog pour "dire tout ce que je pense": je le fais plutôt pour lancer des débats, partager des infos, surprendre et être surpris, découvrir et faire découvrir.
En outre, d'une manière générale, en tant qu'enseignant à Dauphine sur l'information et la communication, je suis convaincu que "dire ce qu'on pense" est un leurre; pour y arriver vraiment, il faudrait d'abord savoir ce qu'on pense, et ce n'est pas une mince affaire; il faudrait ensuite s'avoir l'exprimer de manière correcte et c'est un deuxième problème; enfin, comme "dire" c'est aussi convaincre, il faudrait s'assurer que ce qu'on dit est bien interpreté et c'est un troisième problème. Il y a des tonnes de littérature sur ce sujet, et ça commence dès l'Antiquité!...
Déjà, ce serait tellement bien d'arriver à ne pas dire ce qu'on ne pense pas!...
Je suis d'accord: je ne me sens pas libre de dire tout ce que je pense; non pas parce que je suis journaliste, avec un nom plus ou moins connu, donc plus ou moins associé à un journal; mais parce que je ne fais pas ce blog pour "dire tout ce que je pense": je le fais plutôt pour lancer des débats, partager des infos, surprendre et être surpris, découvrir et faire découvrir.
En outre, d'une manière générale, en tant qu'enseignant à Dauphine sur l'information et la communication, je suis convaincu que "dire ce qu'on pense" est un leurre; pour y arriver vraiment, il faudrait d'abord savoir ce qu'on pense, et ce n'est pas une mince affaire; il faudrait ensuite s'avoir l'exprimer de manière correcte et c'est un deuxième problème; enfin, comme "dire" c'est aussi convaincre, il faudrait s'assurer que ce qu'on dit est bien interpreté et c'est un troisième problème. Il y a des tonnes de littérature sur ce sujet, et ça commence dès l'Antiquité!...
Déjà, ce serait tellement bien d'arriver à ne pas dire ce qu'on ne pense pas!...
Je ne comprends pas vraiment ce que tu veux dire, sauf à tomber dans la philo à la Gabin (« Je sais que je ne sais rien ») – une philo sans doute pittoresque mais tout de même un peu courte.
RépondreSupprimerDonc, pour moi, il y a évidemment des gens qui savent ce qu'ils pensent, qui sont en mesure de l'exprimer et qui sont même capables, parfois, de convaincre (même si ce dernier point n'est pas nécessairement le corollaire des deux premiers). C’est d’ailleurs assez heureux. Dans le cas contraire, toute communication serait vaine.
Mais sur l’idée qu’un journaliste-blogger soit bridé, y compris sur son blog perso, c’est une évidence. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle mon blog est anonyme (du moins en principe, puisqu’on m’a déjà fait remarquer que mon anonymat était loin d’être parfait même si l'intention est là). Le boulot des journalistes, à l’exception de celui de certains éditorialistes, exige une certaine neutralité. L’expression de points de vue personnels "clashant" avec l’information diffusée par ailleurs pourrait être gênante. C’est comme ça. On peut le regretter mais je ne vois comment il pourrait en être autrement.
Salut Hugues!
RépondreSupprimerBridé ou pas, j'ai choisi d'afficher mon nom mais pas mon journal et je m'y tiendrai tant que je pourrai! Je m'en sors, pour l'instant, grâce à ceci:
- j'ai envie de parler/débattre sur mon blog de plein de choses qui n'intéressent pas mon journal (spécialisé) mais plutôt mon autre fontion, celle d'enseignant généraliste (sur l'information);
- le hasard des choses fait que je suis forcément d'accord avec ce qu'écrit mon journal, puisque, grosso modo, c'est moi qui le valide;
Quant à Gabin, il n'a fait que paraphraser Socrate: "La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien" ...
Avec une réponse pareille tu devrais faire de la politique.
RépondreSupprimerJe te résume, tu n'est pas sur de ce que tu pense (es-tu même sur de penser?). De toute façon ce n'est pas la peine d'essayer de le dire – de la même manière il serait illusoire d'essayer de dire ce qu'on ne pense pas – parce qu'on n'est pas sur que ce ne serait pas compris, et Lycée Hoche.
Finalement je suis d'accord avec toi, ça c'est la définition du journalisme.
Puisque tu aimes le débat, et moi aussi, je reformule donc ma question autrement. Tu as vu mon blog. Est-ce que ça te poserait un problème s'il était fait par un de tes journalistes, sous son nom ?
Cher Babouze
RépondreSupprimerje veux bien débattre et en public, à condition de respecter l'autre. Désolé si je ne formule pas bien la difficulté existentielle de la communication et de la pensée. C'est juste un petit problème qui préoccupe les philosophes depuis l'Antiquité. Et le blog est sans doute un espace trop étroit pour ce genre de débat, tu as raison. Par contre, si tu veux qu'on s'exerce aux formules lapidaires et cinglantes, je ne suis pas sûr que tu gagneras avec moi et je ne crois pas que cela intéressera les autres.
Sinon, les journalistes avec qui je travaille font ce qu'ils veulent dans leur vie personnelle, heureusement; ce n'est pas mon problème et j'espère que cela les rend heureux.
Je vais me permettre poster en anglais parce que mon français est un peu elemental pour ce sorte de discussion (je le ferais en espagnol mais d'apres mon experience il y a plus de francais qui parlent anglais que ceux qui parlent espagnol)
RépondreSupprimerI think journalist don't confuse their audiences when they express their opinions, as long as is very clear that the opinion is a personal comment (which I think happens when you publish something in your blog).
After all the first reputation a journalist should be protecting is its own, not the one of its journal.
Excuse-moi mes iExcuse-moi mon intentions n'est pas de te manquer de respect. Tu as encore plus raison que je le croyais (craignait) la communication demande un émetteur et un récepteur accordé.
RépondreSupprimerEt le pire c'est que je ne vois pas dans ce que j'ai écrit, ce qui peut te manquer de respect.
Si c'est tu devrais faire de la politique, pour moi c'est très loin d'être une injure.
Si c'est la définition du journalisme, c'était de l'humour, ce serait donc du mauvais humour.
Tu as mon e-mail si tu veux que nous nous expliquions davantage.
Excuse moi encore.
nten
Tu as
Un journaliste du Monde, avec un blog perso sans lien avec Le Monde peut-il parler librement ( sans risquer de se faire virer ) du livre de Pierre Pean, "La face cachée du Monde" ?
RépondreSupprimerl faudrait d'abord savoir ce qu'on pense, et ce n'est pas une mince affaire; il faudrait ensuite s'avoir l'exprimer de manière correcte et c'est un deuxième problème; enfin, comme "dire" c'est aussi convaincre, il faudrait s'assurer que ce qu'on dit est bien interpreté et c'est un troisième problème
RépondreSupprimerCa sent bon l'école de Pao alto ;=)
Concernant le bridage
Tout le monde est bridé par la loi, sa morale et professionnelement on ssait que l'on ne peut pas "cracher" sur son employeur (quel que soit sa profession) sans déclencher son "suicide professionnel"
Donc oui on est bridé
" Le boulot des journalistes, à l’exception de celui de certains éditorialistes, exige une certaine neutralité"
Pas du tout d'accord. On peut être un journaliste d'opinion. J'ai été journaliste presse écrite dans un demaine technique (sécurité informatique) et je ne suis aps privé de dire ce je pensai car c'était ce qu'on attendait de moi.
Le tout est d'afficher clairement si l'on est un journaliste rapporteur de faits, un ournaliste d'opinion, un journamliste expert technique...
Luc>
RépondreSupprimerDe par mon métier (informaticien) j'ai quelque connaissance en science de l'information et science cognitives mais je suis preneur d'une bonne biographie ou de cours publié sur le net. A quant une note sur le sujet ?