L’histoire est connue mais j’ai envie de revenir dessus puisque, apparemment, le bidule circule à nouveau : vous lisez assez facilement
ce genre de texte, n’est-ce pas ?
Ça marche dans toutes les langues. En Anglais :
Aoccdrnig to a rscheearch at Cmabrigde Uinervtisy, it deosn't mttaer in waht oredr the ltteers in a wrod are, the olny iprmoetnt tihng is that the frist and lsat ltteer be at the rghit pclae. The rset can be a total mses and you can sitll raed it wouthit porbelm. Tihs is bcuseae
the human mnid deos not raed ervey lteter by istlef, but the wrod as a wlohe. azmanig huh?
C’est assez amusant et basé sur de vraies observations mais pas très scientifique...
...En réalité, la lecture globale reste possible si le désordre des caractères s’applique surtout à l’intérieur des phonèmes.
Mais si on se met à changer l’ordre des phonèmes, alors cela devient plus difficile ! Et encore plus si on change la première lettre…
Exemple :
Un petit malin s’est même amusé à créer un site qui mélange à volonté les lettres de votre texte.
Voilà pourquoi il est important d’inclure systématiquenent des mots clés dans les documents que vous écrivez ou dans vos exposés oraux : ils auront naturellement plus d’impact.
C’est, au niveau oral, le même genre d’expérience que font les gamins quand ils s’amusent à interpeller un copain en ne prononçant que la dernière syllabe de son nom : çà marche à tous les coups et tout le monde rigole ! (principe de l'aphérèse)
Le principe de pertinence et la loi de l’effort minimum
Tout cela que n’est que l’application du mode de fonctionnement intuitif du cerveau : le principe de pertinence. On ne retient que ce qui nous paraît immédiatement utile.
(Plus globalement, d'ailleurs, ce principe de pertinence s’applique aussi au travail journalistique...)
Il y a un texte de Dan Sperber et Deirdre Wilson, cités dans La communication : Etat des savoirs qui l’explique très bien :
« Qu’est-ce que la pertinence ? Le traitement de l’information par les êtres humains leur demande un certain effort mental et produit en eux un certain effet cognitif. L’effort demandé est un certain effort d’attention, de mémoire et de raisonnement. L’effet produit consiste en une certaine modification de croyances de l’individu : l’addition de nouvelles croyances, l’élimination de croyances antérieures ou simplement un affaiblissement ou un renforcement de croyances antérieures. »
Ils en déduisent deux règles :
« Nous sommes tous des deductive satisfacers »
Bref, on s’arrête dès qu’on croit avoir compris, on est tous un peu flemmard. C’est ce que dit Philip N. Johnson-Laird (*):
PS: si quelqu'un connaît une méthode équivalente pour apprendre le solfège, je suis preneur!
ce genre de texte, n’est-ce pas ?
Ça marche dans toutes les langues. En Anglais :
Aoccdrnig to a rscheearch at Cmabrigde Uinervtisy, it deosn't mttaer in waht oredr the ltteers in a wrod are, the olny iprmoetnt tihng is that the frist and lsat ltteer be at the rghit pclae. The rset can be a total mses and you can sitll raed it wouthit porbelm. Tihs is bcuseae
the human mnid deos not raed ervey lteter by istlef, but the wrod as a wlohe. azmanig huh?
C’est assez amusant et basé sur de vraies observations mais pas très scientifique...
...En réalité, la lecture globale reste possible si le désordre des caractères s’applique surtout à l’intérieur des phonèmes.
Mais si on se met à changer l’ordre des phonèmes, alors cela devient plus difficile ! Et encore plus si on change la première lettre…
Exemple :
C’est assez aamsnut et bsaé sur de veairs oavtreniosbs mias ce n’est pas tèrs sfnciiqtieue. En fiat la ltruece gblaloe rsete psoilsbe si le dsréorde des crctraaèes s’aqulippe suturot à l’iétreniur des pmnehèos mias si on se met à cenaghr l’odrre des pmèehnos, orals acle vedenit lups efdifiilc !Comment ça marche? La lecture ne s’attache pas qu’aux lettres ni même qu’aux mots, mais elle cherche tout de suite un sens global et rattache rapidement certains mots clés à d’autre.
Un petit malin s’est même amusé à créer un site qui mélange à volonté les lettres de votre texte.
Voilà pourquoi il est important d’inclure systématiquenent des mots clés dans les documents que vous écrivez ou dans vos exposés oraux : ils auront naturellement plus d’impact.
C’est, au niveau oral, le même genre d’expérience que font les gamins quand ils s’amusent à interpeller un copain en ne prononçant que la dernière syllabe de son nom : çà marche à tous les coups et tout le monde rigole ! (principe de l'aphérèse)
Le principe de pertinence et la loi de l’effort minimum
Tout cela que n’est que l’application du mode de fonctionnement intuitif du cerveau : le principe de pertinence. On ne retient que ce qui nous paraît immédiatement utile.
(Plus globalement, d'ailleurs, ce principe de pertinence s’applique aussi au travail journalistique...)
Il y a un texte de Dan Sperber et Deirdre Wilson, cités dans La communication : Etat des savoirs qui l’explique très bien :
« Qu’est-ce que la pertinence ? Le traitement de l’information par les êtres humains leur demande un certain effort mental et produit en eux un certain effet cognitif. L’effort demandé est un certain effort d’attention, de mémoire et de raisonnement. L’effet produit consiste en une certaine modification de croyances de l’individu : l’addition de nouvelles croyances, l’élimination de croyances antérieures ou simplement un affaiblissement ou un renforcement de croyances antérieures. »
Ils en déduisent deux règles :
- plus l’effet cognitif produit par l’information sur le destinataire est grand, plus elle sera pertinente pour lui ;
- plus l’information lui demande un effort de traitement, moins elle sera pertinente.
« Nous sommes tous des deductive satisfacers »
Bref, on s’arrête dès qu’on croit avoir compris, on est tous un peu flemmard. C’est ce que dit Philip N. Johnson-Laird (*):
« Les sujets qui parviennent à une conclusion putative qui coïncide avec leurs croyances auront tendance à arrêter de rechercher des modèles alternatifs qui pourraient réfuter leur conclusion, les gens sont des deductive satisfacers ».(*) JOHNSON-LAIRD Philip N., La théorie des modèles mentaux, in EHRLICH M.-F., TARDIEU HH., CAVAZZA M. (sous la dir. de), Les modèles mentaux, approche cognitive des représentations, Masson, 1992. (pas trouvé de correspondance Amazon, désolé!)
PS: si quelqu'un connaît une méthode équivalente pour apprendre le solfège, je suis preneur!
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