Compte tenu du temps qu'il passe sur son blog, le blogueur ne peut être par ailleurs qu'un gros glandeur, je vous parle d'expérience. L'idéal étant chômeur. Je suis prêt à parier que la proprotion de chômeurs ou de RMistes parmi les blogueurs est deux fois supérieure à la moyenne. Parce qu'il en faut du temps pour s'occuper de son blog, c'est presque une activité exclusive de toute autre, c'est moi qui vous le dis.
S'il est censé avoir un travail, il est évident que le blogueur passe des heures à son travail à s'occuper de son blog. C'est mathématiquement pas possible autrement. C'est un boulot d'enfer, le blog, des heures et des heures par jour. Faudrait interdire internet au boulot. La productivité au travail des blogueurs est quasi-nulle, voire négative.
Bien sûr, tous les blogueurs vont vous jurer le contraire, croix de boix, croix de fer, ils ne bloguent que la nuit, aux chiottes, à l'heure des repas. Foutus menteurs! Un vrai blogueur, celui qui est accroc, qui surveille son ranking toutes les cinq minutes des fois qu'il aurait bougé, un vrai blogueur blogue tout le temps. Et quand il ne blogue pas, il pense à ce qu'il va bloguer, où il s'interroge sur l'impact de ce qu'il vient de bloguer.
C'est un maniaque, un obsédé, un obsessionnel, il ne voit le monde qu'à travers ce qu'il peut en bloguer, podcaster, vidéocaster. Totalement schyzophrène. Il ne dit plus "bonjour" mais "quoi de neuf ?" (sous-entendu dans la blogosphère). Il ne peut plus marcher, voûté qu'il est sur son clavier, crispé sur son écran, l'oeil exorbité. Il ne peut même plus téléphoner, c'est trop compliqué, il chatte, il forum, il commente. Toute la journée, toute la nuit aussi, puisque le blog est le nouveau village mondial, transperçant les fuseaux horaires. Il y a toujours un blogueur éveillé quelque part sur la planète, ce serait con de le louper.
Une étude récente de l'Université de Michcagan en rajoute, c'est terrifiant: le blogueur n'a plus aucune activité sexuelle, même manuelle. Plus le temps, plus l'envie. Sa libido c'est bloguido. Son orgasme, le compteur de visites. Le blog, c'est une maison de passe. Faire l'amour, c'est entrer un commentaire, sortir un post.
Le blogueur n'a aucun humour, il ne blague pas, il blogue, faut pas confondre. Il ne supporte pas qu'on ne l'aime pas. Il surfe sur les idées des autres en se les appropriant. Le blog c'est aussi le grand piratage légal: tout le monde copie tout le monde tout le temps et c'est normal, ce qui est à toi est à moi, sinon t'es qu'un sale con de réac.
Livide, amaigri, cardiaque, rhumatismeux, le blogueur est un squelette, un vampire. Il se suce lui-même pour dégorger tout son moi, exposé au grand vent de la blogosphère. Qui l'oublie tout aussi vite. Un blog en chasse un autre. Les milliards de pages de blogs s'accumulent dans le grand dépotoir de l'humanité bavarde, le grand détritus de la subjectivité conquérante. La blogosphère c'est un siphon de chiottes TGV.
Mort en sursis, le blogueur n'a qu'un seul espoir: que le ciel, lui-aussi, soit branché en haut débit... Là-haut, enfin, il pourra bloguer sans honte, sans mensonge, pour l'éternité...
S'il est censé avoir un travail, il est évident que le blogueur passe des heures à son travail à s'occuper de son blog. C'est mathématiquement pas possible autrement. C'est un boulot d'enfer, le blog, des heures et des heures par jour. Faudrait interdire internet au boulot. La productivité au travail des blogueurs est quasi-nulle, voire négative.
Bien sûr, tous les blogueurs vont vous jurer le contraire, croix de boix, croix de fer, ils ne bloguent que la nuit, aux chiottes, à l'heure des repas. Foutus menteurs! Un vrai blogueur, celui qui est accroc, qui surveille son ranking toutes les cinq minutes des fois qu'il aurait bougé, un vrai blogueur blogue tout le temps. Et quand il ne blogue pas, il pense à ce qu'il va bloguer, où il s'interroge sur l'impact de ce qu'il vient de bloguer.
C'est un maniaque, un obsédé, un obsessionnel, il ne voit le monde qu'à travers ce qu'il peut en bloguer, podcaster, vidéocaster. Totalement schyzophrène. Il ne dit plus "bonjour" mais "quoi de neuf ?" (sous-entendu dans la blogosphère). Il ne peut plus marcher, voûté qu'il est sur son clavier, crispé sur son écran, l'oeil exorbité. Il ne peut même plus téléphoner, c'est trop compliqué, il chatte, il forum, il commente. Toute la journée, toute la nuit aussi, puisque le blog est le nouveau village mondial, transperçant les fuseaux horaires. Il y a toujours un blogueur éveillé quelque part sur la planète, ce serait con de le louper.
Une étude récente de l'Université de Michcagan en rajoute, c'est terrifiant: le blogueur n'a plus aucune activité sexuelle, même manuelle. Plus le temps, plus l'envie. Sa libido c'est bloguido. Son orgasme, le compteur de visites. Le blog, c'est une maison de passe. Faire l'amour, c'est entrer un commentaire, sortir un post.
Le blogueur n'a aucun humour, il ne blague pas, il blogue, faut pas confondre. Il ne supporte pas qu'on ne l'aime pas. Il surfe sur les idées des autres en se les appropriant. Le blog c'est aussi le grand piratage légal: tout le monde copie tout le monde tout le temps et c'est normal, ce qui est à toi est à moi, sinon t'es qu'un sale con de réac.
Livide, amaigri, cardiaque, rhumatismeux, le blogueur est un squelette, un vampire. Il se suce lui-même pour dégorger tout son moi, exposé au grand vent de la blogosphère. Qui l'oublie tout aussi vite. Un blog en chasse un autre. Les milliards de pages de blogs s'accumulent dans le grand dépotoir de l'humanité bavarde, le grand détritus de la subjectivité conquérante. La blogosphère c'est un siphon de chiottes TGV.
Mort en sursis, le blogueur n'a qu'un seul espoir: que le ciel, lui-aussi, soit branché en haut débit... Là-haut, enfin, il pourra bloguer sans honte, sans mensonge, pour l'éternité...
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