On savait notre recherche et développement européenne en sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC) à la traîne: on ne se doutait pas que l'écart avec les Etats-Unis était un abîme ! Les chiffres publiés par GFII sont alarmants : en valeur absolue, l'investissement américain, 71 milliards de dollars en 2006, est le double du notre...
(extrait d'un éditorial de 01 Informatique)
En outre, le fossé se creuse : entre 2000 et 2005, l'écart entre les deux continents a augmenté de 11,4%. En valeur par habitant, c'est encore plus flagrant : 250 $ pour le Japon, 268 $ pour les Etats-Unis et 69$ seulement pour l'Europe des 25. Le Vieux Continent est d'ailleurs très hétérogène : certains pays comme la Finlande investissent énormément en R&D STIC (491 $ par habitant) tandis que d'autres, comme le Royaume-Uni se situent à des niveaux nettement plus faibles (88 $). Du pays le moins actif au pays le plus volontariste, le ratio est de 1 à 7,4. Pour continuer dans l'alarmisme, le différentiel de R&D est plus important dans notre industrie qu'il ne l'est pour la R&D dans son ensemble : non seulement l'Europe est à la traîne mais elle l'est encore plus s'agissant de high-tech !
Pointées du doigt : les entreprises privées. En Europe, elles participent moins à l'effort de R&D STIC qu'aux Etats-Unis et au Japon. Elles pourront se défendre en arguant que les crédits publics en faveur de la R&D STIC des entreprises sont quatre fois plus importants outre –Atlantique que sur le Vieux Continent. A noter que sur ce critère, le Japon est en troisième position. Quand aux crédits publics à la R&D militaire en informatique, n'en parlons pas : ils sont carrément dix fois plus importants aux Etats-Unis qu'en Europe !
Enfin, la Chine en terme de R&D high tech est déjà au deuxième rang mondial en valeur absolue et l'Inde devance l'Europe.
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