"Veuillez vous asseoir, les ministres vont entrer..." Dans le temps, on se levait pour accueillir les personnalités, aujourd'hui, on s'asseoit...
Salle comble pour la présentation de la mission Olivennes (Denis, patron de la Fnac) présenté par les deux Christine (Lagarde à l'Economie et Albanel à la Culture) dans les lambris de la rue de Valois au ministère de la Culture.
Je vous fais le compte-rendu en direct...
"Promouvoir les bonnes pratiques de la culture au sein de la société numérique..", vaste programme!
"Défendre les droits des créateurs mais en même temps donner le plus large accès...", est-ce vraiment possible?
"Inventer de nouveaux modèles économiques permettant un partage équitable de la richesse", tout le monde sera d'accord.
"1 milliard de fichiers piratés en un an.. Donc 1 milliard de pirates, de hors-la-loi?
"La culture n'est pas gratuite et la création a une valeur" dit la ministre.
Objectif: faire en sorte que le piratage devienne un risque inutile... Pourquoi pas?
Proposer une alternative à la faute: la vente en ligne reste trop
faible. Enrichir la diversité du catalogue, faire baisser les prix,
introduire de nouveaux modèles économiques avec la pub, faciliter
l'utilisation... la ministre donne des pistes...
Rien de nouveau dans les objectifs: dissuader le piratage en développant les offres légales attractives...
Un style différent chez les deux Christine: Albanel récite sa leçon,
élève appliquée, tandis que Lagarde use de sa belle voix et de sa
prestance, prend des accents lyriques: "La Toile vibre, elle fourmille
de mille créations...""Les consommateurs sont prêts à payer un prix raisonnable, je l'ai testé auprès de mes fils ce matin..." nous voilà rassurés...
Denis Olivennes, toujours sans cravate, a accepté cette mission par
amitié pour la ministre de la Culture, nous voilà doublement rassuré.
Ses objectifs: ne pas opposer internet et culture, les créateurs-les
distributeurs-les internautes... Etre un coopérateur, concret, trouver
des solutions... le patron de la Fnac se veut pragmatique.
Il est accompagné dans sa mission par Isabelle Falque Perrotin (juriste, Forum des droits sur l'internet), Pascal Faure, l'ingénieur X-Télécom de service et Olivier BOmsel, dont j'ai déjà parlé ICI.
Calendrier: mi-novembre, relevé de conclusions dans une feuille
format A4. Il se verrait bien organiser un "mini-Grenelle de la
gratuité"...
Le représentant du Financial Times pose la première question:
"Comment convaincre que cette commission n'est pas faite pour
promouvoir les intérêts de la Fnac?"
Réponse ampoulée des ministres...
Denis Olivennes répond que la Fnac fait un peu de tout et pas seulement
vendre des disques (10% du CA), mais vend aussi de l'informatique et de
l'internet (25% du CA) donc ses intérêts ne sont pas monolithiques.
Autre question: ce travail sera purement français alors que
internet, et le piratage, sont mondiaux; quid notamment d'un lien avec
la Commission Européenne? Réponse: on veut avancer vite et si nos
propositions intéressent d'autres pays, on sera ravi!...
Je dis à la ministre que je viens de la prendre en photo et de
l'envoyer sur mon blog et je lui demande si je suis un pirate: elle me
répond avec humour qu'elle va d'abord voir la tête qu'elle a sur la
photo... Un bon point! Plus généralement, comment considérer ces
millions d'internautes qui "piratent", ça fait beaucoup quand même,
qu'en pensent-elles réellement? Pas de réponse très claire...
Je dirai : bon, une commission de plus sur le sujet, un rapport de
plus en perspective et pendant ce temps des millions de gens toujours
considérés comme des pirates... Tout ça ne fait pas beaucoup avancer le
schmilblick...
Salle comble pour la présentation de la mission Olivennes (Denis, patron de la Fnac) présenté par les deux Christine (Lagarde à l'Economie et Albanel à la Culture) dans les lambris de la rue de Valois au ministère de la Culture.
Je vous fais le compte-rendu en direct...
"Promouvoir les bonnes pratiques de la culture au sein de la société numérique..", vaste programme!
"Défendre les droits des créateurs mais en même temps donner le plus large accès...", est-ce vraiment possible?
"Inventer de nouveaux modèles économiques permettant un partage équitable de la richesse", tout le monde sera d'accord.
"1 milliard de fichiers piratés en un an.. Donc 1 milliard de pirates, de hors-la-loi?
"La culture n'est pas gratuite et la création a une valeur" dit la ministre.
Objectif: faire en sorte que le piratage devienne un risque inutile... Pourquoi pas?
Proposer une alternative à la faute: la vente en ligne reste trop
faible. Enrichir la diversité du catalogue, faire baisser les prix,
introduire de nouveaux modèles économiques avec la pub, faciliter
l'utilisation... la ministre donne des pistes...
Rien de nouveau dans les objectifs: dissuader le piratage en développant les offres légales attractives...
Un style différent chez les deux Christine: Albanel récite sa leçon,
élève appliquée, tandis que Lagarde use de sa belle voix et de sa
prestance, prend des accents lyriques: "La Toile vibre, elle fourmille
de mille créations...""Les consommateurs sont prêts à payer un prix raisonnable, je l'ai testé auprès de mes fils ce matin..." nous voilà rassurés...
Denis Olivennes, toujours sans cravate, a accepté cette mission par
amitié pour la ministre de la Culture, nous voilà doublement rassuré.
Ses objectifs: ne pas opposer internet et culture, les créateurs-les
distributeurs-les internautes... Etre un coopérateur, concret, trouver
des solutions... le patron de la Fnac se veut pragmatique.
Il est accompagné dans sa mission par Isabelle Falque Perrotin (juriste, Forum des droits sur l'internet), Pascal Faure, l'ingénieur X-Télécom de service et Olivier BOmsel, dont j'ai déjà parlé ICI.
Calendrier: mi-novembre, relevé de conclusions dans une feuille
format A4. Il se verrait bien organiser un "mini-Grenelle de la
gratuité"...
Le représentant du Financial Times pose la première question:
"Comment convaincre que cette commission n'est pas faite pour
promouvoir les intérêts de la Fnac?"
Réponse ampoulée des ministres...
Denis Olivennes répond que la Fnac fait un peu de tout et pas seulement
vendre des disques (10% du CA), mais vend aussi de l'informatique et de
l'internet (25% du CA) donc ses intérêts ne sont pas monolithiques.
Autre question: ce travail sera purement français alors que
internet, et le piratage, sont mondiaux; quid notamment d'un lien avec
la Commission Européenne? Réponse: on veut avancer vite et si nos
propositions intéressent d'autres pays, on sera ravi!...
Je dis à la ministre que je viens de la prendre en photo et de
l'envoyer sur mon blog et je lui demande si je suis un pirate: elle me
répond avec humour qu'elle va d'abord voir la tête qu'elle a sur la
photo... Un bon point! Plus généralement, comment considérer ces
millions d'internautes qui "piratent", ça fait beaucoup quand même,
qu'en pensent-elles réellement? Pas de réponse très claire...
Je dirai : bon, une commission de plus sur le sujet, un rapport de
plus en perspective et pendant ce temps des millions de gens toujours
considérés comme des pirates... Tout ça ne fait pas beaucoup avancer le
schmilblick...
Commentaires
Enregistrer un commentaire