(republication d'une chronique de Lucien Toscane)
Ras le bol de tous ces gens qui se la pètent.
Au début, on se dit c’est pas grave, un défaut de jeunesse, ça leur passera, il en faut des mégalos et des bavards, ça fait avancer le schmilblick, faut pas être un enfant de chœur pour motiver les mercenaires dans ce struggle for life permanent qu’est la vie du business et de la société.
Mais, au bout de quelques années à observer ce même spectacle désolant, ce gâchis incroyable, cette prédominance des incompétences diplômées, le petit cirque de ce minuscule et ridicule Clochemerle qu’est la France des affaires, de la politique et des médias, on finit par en avoir marre.
C’est Sarkozy qui a été la goutte d’eau, c’est ce qu’il est d’ailleurs, une goutte d’eau dans l’océan de l’histoire, faudrait lui dire. Mais il n'est que le représentant de la nouvelle élite, faite de marionnettes hystériques, agitées par les courants de passage, reniflant le vent dominant, des pantins sans la moindre grandeur, qui secouent le mot « réforme » comme une vieille outre dont ils ne tirent que des pets foireux.
Qu’on en soit arrivé à ce point-là de la désolation des idées et du manque d’envergure, packagés dans une communication aussi vide qu'entropique, est une constatation qui d’abord me navre puis me révolte.
Non, ce n’est pas possible ! Ce n’est pas ce monde-là que j’ai envie de laisser à mes enfants, on n’a pas vécu ce qu’on a vécu, espéré ce qu’on a espéré, fait ce qu’on a fait, pour en arriver là.
Les rêves doivent rester les plus forts, l’intelligence et le cœur à nouveau se mêler : la famille, l’école, l’entreprise sont d’abord des lieux de vie et de frottement humain dont peuvent jaillir des étincelles d’absolu.
Il suffit de se révolter tranquillement, partout, chacun à sa place et pas forcément par une énième grève déclenchée par des syndicats en perte de vitesse, dépassés eux aussi par les évolutions des mentalités.
Regarder droit dans les yeux les aficionados de la langue de bois et leur dire : « C’est pas bientôt fini votre cinéma ? On peut parler de la vraie vie maintenant ? »
Mettre gentiment à la retraire les vieux sénateurs, les vrais, bardés de bleu-blanc-rouge, et tous les autres, les petits chefs de tous nos Landerneau : ils n’ont pas forcément démérités mais ils en ont surtout bien profité.
Mettre en scène les jeunes, les fous, les poètes, que les femmes demandent les hommes en mariage, que des entrepreneurs deviennent très très riches sur des idées nouvelles, et les salariés aussi, rien que pour montrer que c’est possible, qu’on essaye tout, d’abord et qu’on fasse le bilan ensuite.
Je veux de l’amour et de la joie au milieu de l’effort, de la sueur et du rire, je veux bien qu’on se donne la main mais je veux surtout des bras ouverts sur le monde et des regards levés ensemble vers toutes ces planètes qui nous fuient depuis qu’elles ont compris notre insignifiance.
Ca les fera peut-être revenir et alors a lumière du soleil en sera différente.
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Ras le bol de tous ces gens qui se la pètent.
Au début, on se dit c’est pas grave, un défaut de jeunesse, ça leur passera, il en faut des mégalos et des bavards, ça fait avancer le schmilblick, faut pas être un enfant de chœur pour motiver les mercenaires dans ce struggle for life permanent qu’est la vie du business et de la société.
Mais, au bout de quelques années à observer ce même spectacle désolant, ce gâchis incroyable, cette prédominance des incompétences diplômées, le petit cirque de ce minuscule et ridicule Clochemerle qu’est la France des affaires, de la politique et des médias, on finit par en avoir marre.
C’est Sarkozy qui a été la goutte d’eau, c’est ce qu’il est d’ailleurs, une goutte d’eau dans l’océan de l’histoire, faudrait lui dire. Mais il n'est que le représentant de la nouvelle élite, faite de marionnettes hystériques, agitées par les courants de passage, reniflant le vent dominant, des pantins sans la moindre grandeur, qui secouent le mot « réforme » comme une vieille outre dont ils ne tirent que des pets foireux.
Qu’on en soit arrivé à ce point-là de la désolation des idées et du manque d’envergure, packagés dans une communication aussi vide qu'entropique, est une constatation qui d’abord me navre puis me révolte.
Non, ce n’est pas possible ! Ce n’est pas ce monde-là que j’ai envie de laisser à mes enfants, on n’a pas vécu ce qu’on a vécu, espéré ce qu’on a espéré, fait ce qu’on a fait, pour en arriver là.
Les rêves doivent rester les plus forts, l’intelligence et le cœur à nouveau se mêler : la famille, l’école, l’entreprise sont d’abord des lieux de vie et de frottement humain dont peuvent jaillir des étincelles d’absolu.
Il suffit de se révolter tranquillement, partout, chacun à sa place et pas forcément par une énième grève déclenchée par des syndicats en perte de vitesse, dépassés eux aussi par les évolutions des mentalités.
Regarder droit dans les yeux les aficionados de la langue de bois et leur dire : « C’est pas bientôt fini votre cinéma ? On peut parler de la vraie vie maintenant ? »
Mettre gentiment à la retraire les vieux sénateurs, les vrais, bardés de bleu-blanc-rouge, et tous les autres, les petits chefs de tous nos Landerneau : ils n’ont pas forcément démérités mais ils en ont surtout bien profité.
Mettre en scène les jeunes, les fous, les poètes, que les femmes demandent les hommes en mariage, que des entrepreneurs deviennent très très riches sur des idées nouvelles, et les salariés aussi, rien que pour montrer que c’est possible, qu’on essaye tout, d’abord et qu’on fasse le bilan ensuite.
Je veux de l’amour et de la joie au milieu de l’effort, de la sueur et du rire, je veux bien qu’on se donne la main mais je veux surtout des bras ouverts sur le monde et des regards levés ensemble vers toutes ces planètes qui nous fuient depuis qu’elles ont compris notre insignifiance.
Ca les fera peut-être revenir et alors a lumière du soleil en sera différente.
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