Directeur de l'OpenLab du Cern, Wolfgang von Rüden explique l'intérêt des travaux du LHC (Large Hadron Collider ou grand collisionneur de hadrons) pour essayer de mieux comprendre les mécanismes de l'univers. Une interview vidéo webtv réalisée par le journaliste indépendant Luc Fayard lors des journées de l'Université du système d'information (USI 2011), un événement Octo Technology
On ne voit dans le ciel que 4% de la matière connue: où est le reste? se demande le directeur de l'OpenLab du Cern de Genève, Wolfgang von Rüden. Pourquoi ne trouve-t-on plus d'antimatière dans l'univers alors que matière et antimatière ont été créées à part égales, selon la théorie scientifique? Pourquoi le muon est-il 200 fois plus lourd que l'électron ? Les expériences du LHC tentent de répondre à toutes ces questions.
Entré en opération complète en mars 2010, le LHC atteint maintenant 7 TeV (Tetra-électron/Volt), une énergie qui lui permet de provoquer des milliards de collisions, produisant jusqu'à 1 pétaoctet de données par seconde. Ce volume est impossible à traiter: il faut donc choisir, avec des procédés d'analyse sophistiqués, un évènement sur 10 millions, ce qui produit quand même plusieurs gigaoctets d'informations par seconde, envoyées en temps réel aux scientifiques du monde entier!
Peut-être d'ici quelques mois, grâce aux travaux du LHC, trouvera-t-on enfin la particule de Higgs, censée résoudre les énigmes de l'univers...
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