L'avenir est incertain, le monde (rapla)plat, l'environnement complexe et changeant, seule la crise est durable, bien plus que le développement... Et pendant ce temps, les technos IT (information technology) poursuivent leur petit bonhomme de chemin comme si de rien n'était et elles boostent le buzz à qui mieux mieux: sur la planète high-tech, on se pose des questions essentielles comme de savoir si le cloud est hybride, la réalité augmentée et le réseau social. Ou bien on se demande avec perplexité si l'écran idéal de la fabuleuse "phablette" (smartPHone + tABLETTE) doit mesurer 7 ou 10 pouces.
Rien n'y fait, contre vents et marées, on avance à pas de géant dans le monde des fabricants: Lenovo redessine la table PC en la mettant sur roulettes (lire mon diaporama Gadgets),
Waouh, quelle idée géniale! Microsoft ne doit pas en revenir. Ou bien Samsung décide de faire plier l'écran du smartphone, peut-être pour le rendre incassable.
Bref la techno contre la crise, le discours est connu. Big Data enfle comme une baudruche. Les humains envoient 200 millions d'emails par minute tellement ils s'ennuient et le web compte 2 milliards de pages accessibles, si vous avez un peu de temps à perdre. Personne, bien sûr, n'a la moindre idée de ce qu'on va pouvoir faire de ce raz-de-marée de bits et d'octets, même si l'analytique devient prédictive et gonflée de BI (prononcer bi-aie, comme Business Intelligence)
On ne peut même pas se plaindre qu'on oublie l'utilisateur puisque tout est fait pour lui aujourd'hui: les applis sont orientées UX (User eXperience), Solomo (social, local - au sens géolocalisé -, mobile) et Atawad (Any time, anywhere, any device). Les mobiles sont labellisés BYOD (Bring Your Own Device). Cela veut dire que vous avez maintenant le droit de travailler tout le temps : ah ben oui ça ne marche que dans ce sens-là, vous n'aviez pas compris? Parce que buller au bureau en regardant une série TV sur votre tablette, ça, non ce n'est pas possible, c'est interdit par la charte ou par le pare-feu. Ou les deux.
Alors, on se souvient du paradoxe de Solow (1987) qui disait qu'on trouvait des ordinateurs partout dans l'économie sauf dans les résultats de productivité et on se dit que les soi-disant innovations technos nous servent peut-être simplement à espérer un jour meilleur. Demain, sûrement. Tiens, vous avez vu l'assistant vocal de l'iPhone 5?... source image
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