Fondée en 1829 "dans un siècle tout positif, dans une société qui tend à perfectionner son organisation...." la Revue des Deux Mondes se donnait comme mission de publier des informations concrètes sur tous les pays du monde, pour s'inspirer de leurs institutions et de leur "administration pratique".
Aujourd'hui, elle est toujours là parce qu'elle est sponsorisée par un des plus riches entrepreneurs de France, Marc Ladreit de Lacharrière (83 ans), qui plus est membre de l'Institut. Les pays du monde et le pratique ont disparu, remplacé par un centrage intellectuel très franco-français et des chroniques et essais qui se veulent de haute tenue. Pour l'international, il reste une chronique diplomatique qui se répand sur de longues longues pages. Comme la plupart des sujets d'ailleurs. Comme si la pensée se distinguait du reste de l'écrit par sa longueur sans redouter qu'elle puisse se muer en langueur au fil des pages (14 pages de NKM, c'est vous dire!...)
Mais pour nous sauver de l'ennui, la dernière édition (juin 2013) nous livre un très étonnant "Proust vu d'Amérique", illustré par la quasi seule illustration de la revue, celle de la couverture, façon Andy Warhol. On célèbre en effet cette année le centenaire de la parution, le 14 novembre 1913, du livre Du côté de chez Swann, premier tome d’A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust.
Ce sujet de Proust et l'Amérique ou Combray vu de Broadway et la célébration d'une œuvre d'un million de mots à l'heure des tweets de 140 caractères (soit environ 23 mots) définissent bien le délicieux anachronisme de la Revue. Je suis sûr qu'elle s'en revendique !
Aujourd'hui, elle est toujours là parce qu'elle est sponsorisée par un des plus riches entrepreneurs de France, Marc Ladreit de Lacharrière (83 ans), qui plus est membre de l'Institut. Les pays du monde et le pratique ont disparu, remplacé par un centrage intellectuel très franco-français et des chroniques et essais qui se veulent de haute tenue. Pour l'international, il reste une chronique diplomatique qui se répand sur de longues longues pages. Comme la plupart des sujets d'ailleurs. Comme si la pensée se distinguait du reste de l'écrit par sa longueur sans redouter qu'elle puisse se muer en langueur au fil des pages (14 pages de NKM, c'est vous dire!...)
Mais pour nous sauver de l'ennui, la dernière édition (juin 2013) nous livre un très étonnant "Proust vu d'Amérique", illustré par la quasi seule illustration de la revue, celle de la couverture, façon Andy Warhol. On célèbre en effet cette année le centenaire de la parution, le 14 novembre 1913, du livre Du côté de chez Swann, premier tome d’A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust.
Ce sujet de Proust et l'Amérique ou Combray vu de Broadway et la célébration d'une œuvre d'un million de mots à l'heure des tweets de 140 caractères (soit environ 23 mots) définissent bien le délicieux anachronisme de la Revue. Je suis sûr qu'elle s'en revendique !
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