Il était une fois une souris qui vivait avec ses petits dans une vaste maison, elle avait bien sûr souffert et souffert de solitude et d'abandon mais maintenant les tourments s’étaient calmés, et cette joie immense de ramener des morceaux à manger et surtout des jouets pour ses petits la faisait vivre et vivre.
Ce jour comme tous les dimanches elle quitta son trou car les maîtres de la maison sortaient à la messe et à la campagne. Alors elle traversa le salon pour atteindre la cuisine, et là surprise et merveille : des morceaux de fromage et des bobines de fil pour les jeux de ses enfants. Puis elle revient vers sa tanière.
C’est alors qu’elle le vit, lui énorme, immense et noir, lui le gros chat noir, juste au milieu du salon entre la cuisine et son refuge. Elle n’osait plus respirer attendant la mort. Un long silence et rien. Elle rouvrit les yeux et se dit : il dort sans doute. Elle longe alors les murs lentement sans lâcher ses trophées.
Doucement, doucement. Toujours rien et là du bout du pied elle reconnaît son trou et les cris des souriceaux. Encore quelques pas elle sera sauvée. Rien toujours alors elle lance ses cadeaux dans le trou, les enfants glapissent de joie. C’est alors qu’elle l’entendit, lui le chat noir.
Sa voix roulait le long des murs et il disait : douce dame ne croyez pas que je sois là par hasard, tous les dimanches je vous guette et vous regarde, je vous sens et vous respire. Madame je vous aime. C’est elle qui ne bouge plus.
Un très grand silence tombe, puis lentement à reculons après avoir jeté un dernier regard sur ses souriceaux, lentement très lentement, elle revient vers le chat noir. Maintenant elle peut le sentir contre elle. Alors elle ferme les yeux et dit d’une voix fluette : chat, grand chat noir, faites ce que vous avez à faire, mais faites le vite.
Conte adapté de Kafka, cité dans espritsnomades.com
Ce jour comme tous les dimanches elle quitta son trou car les maîtres de la maison sortaient à la messe et à la campagne. Alors elle traversa le salon pour atteindre la cuisine, et là surprise et merveille : des morceaux de fromage et des bobines de fil pour les jeux de ses enfants. Puis elle revient vers sa tanière.
C’est alors qu’elle le vit, lui énorme, immense et noir, lui le gros chat noir, juste au milieu du salon entre la cuisine et son refuge. Elle n’osait plus respirer attendant la mort. Un long silence et rien. Elle rouvrit les yeux et se dit : il dort sans doute. Elle longe alors les murs lentement sans lâcher ses trophées.
Doucement, doucement. Toujours rien et là du bout du pied elle reconnaît son trou et les cris des souriceaux. Encore quelques pas elle sera sauvée. Rien toujours alors elle lance ses cadeaux dans le trou, les enfants glapissent de joie. C’est alors qu’elle l’entendit, lui le chat noir.
Sa voix roulait le long des murs et il disait : douce dame ne croyez pas que je sois là par hasard, tous les dimanches je vous guette et vous regarde, je vous sens et vous respire. Madame je vous aime. C’est elle qui ne bouge plus.
Un très grand silence tombe, puis lentement à reculons après avoir jeté un dernier regard sur ses souriceaux, lentement très lentement, elle revient vers le chat noir. Maintenant elle peut le sentir contre elle. Alors elle ferme les yeux et dit d’une voix fluette : chat, grand chat noir, faites ce que vous avez à faire, mais faites le vite.
Conte adapté de Kafka, cité dans espritsnomades.com
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