Évadez-vous de moi qui patiente sans bouche;
A vos pieds je suis né, mais vous m'avez perdu;
Mes feux ont trop précisé leur royaume;
Mon trésor a coulé contre votre billot.
Le désert comme asile au seul tison suave
Jamais ne m'a nommé, jamais ne m'a rendu.
Écartez-vous de moi qui patiente sans bouche :
Le trèfle de la passion est de fer dans ma main.
Dans la stupeur de l'air où s'ouvrent mes allées,
Le temps émondera peu à peu mon visage,
Comme un cheval sans fin dans un labour aigri.
Fureur et mystère. Seuls demeurent. 1938-1944. C'est l'un des poèmes de René Char mis en musique (choral) par Pierre Boulez.
A vos pieds je suis né, mais vous m'avez perdu;
Mes feux ont trop précisé leur royaume;
Mon trésor a coulé contre votre billot.
Le désert comme asile au seul tison suave
Jamais ne m'a nommé, jamais ne m'a rendu.
Écartez-vous de moi qui patiente sans bouche :
Le trèfle de la passion est de fer dans ma main.
Dans la stupeur de l'air où s'ouvrent mes allées,
Le temps émondera peu à peu mon visage,
Comme un cheval sans fin dans un labour aigri.
Fureur et mystère. Seuls demeurent. 1938-1944. C'est l'un des poèmes de René Char mis en musique (choral) par Pierre Boulez.
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