Le corps est la matière de l’esprit ; l’esprit est la fonction du corps. Ce ne saurait être deux choses différentes, plutôt deux noms distincts pour la seule et même entité. L’esprit est à la matière ce que le tranchant est au couteau ; le corps est à la fonction ce que le couteau est au tranchant. Le terme “tranchant” ne désigne pas le couteau ; le terme “couteau” ne désigne pas le tranchant. Et pourtant, ôtez le tranchant, il n’y a plus de couteau ; ôtez le couteau, il n’y a plus de tranchant. Or, on n’a jamais entendu dire que le tranchant subsiste après la disparition du couteau, alors comment l’esprit pourrait-il subsister quand le corps a disparu?
Fan Zhen (450-515), lettré confucéen, De la destructibilité de l’esprit (Shen mie lun), cité par Anne Cheng, op. cit., p. 358. cité par Cyrille J-D. Savary les trois sagesses chinoises
Fan Zhen (450-515), lettré confucéen, De la destructibilité de l’esprit (Shen mie lun), cité par Anne Cheng, op. cit., p. 358. cité par Cyrille J-D. Savary les trois sagesses chinoises
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