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Articles

Affichage des articles du mars, 2014

Les chiffres du monde numérique : 40 zettaoctets et autres babioles

Je cite Nat Maple, vice-président et directeur général, Global Consumer Business, Acronis: "IDC estime que la taille du monde numérique atteindra 40 zettaoctets (Zo) d'ici 2020, soit 50 fois plus que sa taille au début de l'année 2010. Plus de 250 milliards de photos ont d'ores et deja été téléchargées sur Facebook. En moyenne, 350 millions de photos y sont chargées par jour, soit plus qu'il n'y a d'habitants aux États-Unis. Les utilisateurs d'Instagram y postent 35 millions de selfies par jour, soit plus de 400 par seconde. Sur Twitter, plus de 400 millions de tweets sont envoyés par jour, alors qu'en moyenne un livre compte 64 000 mots. Si chaque tweet comportait un seul mot (en réalité ils comportent en moyenne 28 caractères, soit plus qu'un mot normal), cela représenterait l'équivalent de 6 250 romans par jour."  Ca vous fait quel effet tous ces chiffres? Moi, rien. Ou plutôt si: tout ça, c'est trop...

La mode du selfie, terrifiant symbole d'internet

Mon selfie le plus récent, si si. Le selfie c'est son autoportrait photo à tout moment et tout le monde s'y adonne, même les Clinton ! Comme si on n'avait rien de mieux à faire que de se prendre en photo à tout bout de champ. Il y a même un, un Anglais évidemment, qui a tenté de se suicider parce qu'il n'était pas content des selfies qu'il prenait par centaines tous les jours depuis l'âge de 15 ans.  La meilleure appli du moment, sur Android et IOS, c'est celle qui vous permet d'embellir en deux clics votre selfie. Non seulement on s'emmerde tellement qu'on se prend en photo mais en plus toutes les images sont truquées pour vous faire paraître plus beau que vous n'êtes en réalité. Pour moi, le selfie, c'est le symbole d'internet, le nombrilisme poussé à l'extrême, l'extrême solitude qui fait qu'on se regarde soi-même au milieu de la foule. Un peu comme ce gars qui, au lieu de regarder ce qui se passe autour de lu...

Spritz, pour lire deux fois plus vite

La démo ci-dessus n'est qu'une image gif mais elle donne une bonne idée de Spritz : on lit des mots qui défilent l'un après l'autre, à une vitesse qui peut aller très loin, par exemple 1000 mots/minute. Et chaque mot est centré sur son point de reconnaissance optimale (optimal recognition point ou ORP). Le produit, annoncé au MWC 2014 (Mobile World Congress) de Barcelone sera dispo sur toutes les plateformes. Tout le débat qui se répand sur le net en ce moment est de savoir si cette lecture fait mal aux yeux et à la tête, ou bien si on comprend moins bien le sens de ce qu'on lit, etc. Moi, ça m'amuse pour l'instant, je vais essayer d'avoir une démo plus complète...

Le syndrome de Vasco de Gama ou l'illusion de savoir

Quand Vasco de Gama découvre les Indes en 1498, il décrit un temple hindou comme si c'était une église chrétienne, car il ne peut imaginer qu'il s'agisse d'une autre religion! Cette erreur incroyable d'un des plus grands explorateurs de tous les temps forme le début saisissant de ce petit traité sur l'innovation de Miguel Aubouy Le syndrome de Vasco de Gama . L'auteur, à la fois scientifique et poète, et éditeur ( Editions Nullius in Verba ) poursuit avec cet opuscule sa publication régulière de petits livres jaunes sur l'innovation, dont j'ai déjà parlé ici . Et la lecture en est toujours aussi plaisante : l'ouvrage fourmille d'anecdotes et de circonvolutions pour nous aider à comprendre un peu mieux ce qu'est l'esprit de découverte et d'innovation. J'adore notamment toutes les citations qu'il utilise, comme celle-ci de René Char "La vérité est la moins saisissable des réalités" . Ou encore Thomas Samuel Ku...

Michaux, Henri

N'apprends qu'avec réserves. Toute une vie ne suffit pas pour désapprendre ce que naïf, soumis, tu t'es laissé mettre dans la tête - innocent ! -, sans songer aux conséquences. Henri Michaux, in Poteaux d'Angle , cité par Miguel Aubouy, in Le syndrome de Vaso de Gama

Picasso, Pablo

Une femme qui assistait un vernissage d'une exposition de Picasso s'adressa au maître à propos d'un portrait qu'il avait fait de sa compagne: "Mais ce n'est pas du tout ressemblant ! " dit-elle, perplexe. Alors Picasso eut cette réplique: "Attendez encore quelques années et vous verrez. ce portrait finira par lui ressembler." Pablo Picasso, cité par Miguel Aubouy in Le syndrome de Vasco de Gama , ed. Nullius In Verba

Clare (John) : To DeWint

DeWint I would not flatter, nor would I Pretend to critic-skill in this thy art Yet in thy landscape I can well descry The breathing hues an nature counterpart No painted peaks, no wild romantic sky No rocks no mountains as the rich sublime Hath made thee famous but the sunny truth Of nature that doth mark thee for all time Found on our level pastures - spots forsooth Where common skill sees nothing deemed divine Yet here a worshipper was found in thee Where thy young pencil worked such rich surprise That rushy flats be fringed with willow tree Rivalled the beauties of Italian skies John Clare (1793-1864), To DeWint, published as part of The Rural Muse' Collection in 1835

Kuhn, Thomas Samuel

Tout se passe comme si nous ne retenions des signaux qui nous parviennent de l'environnent que ceux qui sont à la fois conformes à nos connaissances, étayent nos convictions, justifient nos actions, rencontrent nos rêves et nos imaginaires. Thomas Samuel Kuhn, philosophe des sciences, cité par Miguel Aubouy in Le syndrome de Vasco de Gama , éd. Nullius In Verba

Aubouy, Miguel

Le syndrome de Vasco de Gama, je le décris ainsi: en face de quelque chose qui est trop profondément nouveau, tellement nouveau qu'il est impensé, nous sommes temporairement aveugles. Miguel Aubouy, à propos de Vasco de Gama qui arrivant aux Indes en 1498 décrit un temple hindou comme si c'était une église chrétienne, dans Le syndrome de Vasco de Gama , éditions Nullius in Verba

Horace

Nullus addictus judicare in verba magistri: que nul ne défère à la parole d'un maître. Autrement dit, n'acceptez aucun argument d'autorité. Horace, expliqué par Miguel Aubouy, éditeur des Editions Nullius un Verba

OK, Glass ! la nouvelle interjection à la mode

"OK, Glass" ! est en train de devenir l'expression buzz, hype et up pour dire: "Vas-y , fais ce que je te demande !" C'est bien sûr, vous l'avez deviné, ce que vous devez dire à vos lunettes Google pour qu'elles exécutent un ordre informatique comme de lire un email ou de consulter une page web. Le tout s'affiche dans cette petite loupe devant votre oeil droit qui vous faire croire à un bel écran devant vous. On doit quand même avoir mal à la tête au bout d'un moment avec cette prothèse oculaire. OK, Glass! devient aussi le symbole du gadget high-tech hyper-branché dont tout le monde doit être équipé même si on se demande encore à quoi il sert, à part de vous libérer les mains. Comme çà on peut se curer le nez discrètement, par exemple. OK, Glass ! c'est ce que dit, parait-il le chirurgien juste avant d'opérer quand il a lu toutes les informations médicales dont il avait besoin. S'il s'est trompé de patient, par contre, je...

Vidéo / Jean-Michel Besnier: "L'homme simplifié" ou le syndrome de la touche étoile

Les technologies nous obligent à des comportements stéréotypés, symbolisés par la touche étoile du clavier, explique le philosophe Jean-Michel Besnier, auteur du livre « L’homme simplifié » (Fayard). D’où ce paradoxe de l’homme moderne, certes augmenté par les technologies qui développent certaines de ses capacités mais pas celles de l’essence humaine comme l’esthétique ou l’humour. Il devient une mécanique absurde qui ne pourra jamais concurrencer les machines. Même dans une société rendue plus confortable par les technologies, il faut continuer de privilégier la réflexion et l’intériorité propres à l’homme. D’où le conseil du philosophe aux concepteurs de machines : savoir distinguer le signal, qui est un simple indicateur de comportement, du signe qui seul permet l’échange. L’idéal : réaliser des machines à conversation… Les technologies nous obligent à des comportements stéréotypés, symbolisés par la touche étoile du clavier, explique le philosophe Jean-Mich...