Slack, fondé par Steward Butterfied, 42 ans, il y a un an, vaut 1 milliard de dollars aujourd'hui: ah la Silicon Valley !... |
Ils sont énervants ces Américains: ils n'ont pas des idées plus géniales que nous mais ils trouvent plus vite le pognon et le marché. Résultat, ça fuse chez eux tandis que ça stagne chez nous.
J'ai un bon copain qui a un super site vraiment innovant, sympa, utile, loisir et tout et tout; il lui manque 500 000 euros pour passer une étape et il ne les trouve pas.
Tandis que Slack, lui, a lancé un outil de communication d'entreprise il y a un an, rien de génial, simplement bien adapté, remplaçant grosso modo l'email par le chat et plein d'autres petites astuces. Et le gars, un an après, sa boîte est valorisée 1 milliard de dollars. Je rêve !
Bon d'accord le type n'est pas un inconnu: Steward Butterfield, 42 ans est un serial startuper typique de la Silicon Valley (bon d'accord il est canadien je sais). C'est à dire qu'il s'est planté un bon nombre de fois et qu'il a bien rebondi à chaque fois. C'est pas le mec à avoir des états d'âme. Un succès quand même dans la liste: FlickR. Ce qui a suffi a attiré l'attention sur lui. Même le Figaro qui a en général six mois de retard sur la high tech a réussi l'exploit de faire un article sur lui à peu près dans les temps (ce coup-là, en fait, c'est moi qui suis en retard, mais chut, ne le dites pas!...)
L'autre astuce qui a attiré l'attention sur Slack, c'est qu'il n'a pas vendu son produit moyennement génial à n'importe qui: selon le Figaro, ses premiers client s'appellent Airbnb, Foursquare, Tumblr mais aussi Dell, Sony, Wall Street Journal, HBO, Dow Jones. Quand une boite vend à de tels clients, on se dit qu'il ne doit pas être trop mauvais son produit ! Tandis qu'un petit Français qui vendrait à la ville de Dunkerque ou au ministère de L'Education nationale, ça ferait moins hype, c'est sûr. Et il n'arriverait peut-être même pas à se faire rembourser ses notes de frais de train et de nuitée triste et seule à l'Hôtel des Voyageurs, sur la Place de la Gare à Dunkerque, où il fait statistiquement moins beau qu'à Palo Alto... source photo
Disons surtout que les Americains voient grand, la ou nous voyons toujours petit. Ils ont une ethique de business superieure a la notre : quand nous nous complaisons dans l'oligarchie, avec notre vision etriquee du monde des affaires, ils emploient sytematiquement les personnes les plus meritantes, et en resultat, les financent aussi.
RépondreSupprimerQuand on arretera d'appliquer en france au monde de l'entreprise des principes d'un autre age, on aura des entrepreneurs soutenus qui ne partirons plus a l'etranger pour faire fortune (comme c'est mon cas).
Ils ont quand même l'avantage de pouvoir tester tout de suite en live sur un marché 10 fois plus grand. Quand j'étais directeur de la rédaction de 01 Informatique, on avait autant de journalistes que Computer World mais eux ils avaient 5 fois plus d'annonceurs et 5 fois plus de lecteurs
SupprimerIl est vrai que le fait d'avoir un marché important fait que les nouvelles idées sont testées à plus grande échelle. Mais le problème que nous avons est plutôt culturel, donc difficile à résoudre. Ce modèle de réussite fulgurante est en opposition au notre basé sur la sécurité de m'emploi et l'égalité sociale. Notre modèle est plus adapté aux grosses sociétés, souvent crées ou impulsés par l'état, qu'au petites structures naissantes. Nous réussissons mieux dans les secteurs "lourds": Airbus, nucléaire, etc.
RépondreSupprimerLa délégation de startup française était la deuxième en nombre, après les américains, au CES de Las Vegas! Pour moi le pb n'est ni techno ni culturel, il est financier. c'est la continuité du système de soutien aux startup, pendant les deux ou trois phases importantes du démarrage, qui est défaillante en France
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