Je vais vous raconter ici tout ce qui m'arrive dans mes débuts d'éditeur, on ne sait jamais ça peut servir !
1/ Si vous vous auto-éditez chez Amazon KDP, vous pouvez vous faire attribuer sur chaque livre un code ISBN par Amazon. Avantage; c'est gratuit. Inconvénient: votre livre n'est connu que chez Amazon. Si vous voulez être diffusé plus largement, il faut acheter vos propres codes ISBN auprès d'un organisme: AFNIL. Avantage; ça va vous ouvrir des portes de diffusion (mais ce n'est pas suffisant). Inconvénient: c'est 50 cents HT le code ( un code par livre bien entendu)
2/ Mais ce n'est pas terminé ! Si vous voulez que les libraires puissent vous commander votre livre, vous devez être référencé en tant qu'éditeur sur la base FEL/Dilicom. Et là aussi faut payer. Abonnement annuel de l'ordre de120 euros HT. Et si un libraire commande votre livre, il prendra en marge entre 25% et 40% du prix de vente HT (voir répartition ci-dessous).
3/ Et maintenant il faut fixer votre prix et là vous vous rendez compte qu'il ya beaucoup d'éléments à prendre en compte et pas seulement l'auteur.
Voici la décomposition d'un prix de livre en moyenne (source : ministère de la Culture, cité par Librinova)
Répartition du prix HT
TVA : 5,5 %
Auteur : 8 %
Diffusion-distribution : 18 %
Fabrication : 14 %
Édition : 19 %
Point de vente : 35,5 %
Donc vous devez faire de savants calculs en partant du prix d'impression que vous donne la plateforme pour arriver au prix de vente TTC. Amusez-vous bien, moi j'y suis encore !
4/ Et tiens si je me faisais référencer à la Fnac? Pas de problème! Il suffit de leur accorder une remise de 40%...
5/ Au fait chez KDP vous touchez quand même des droits d'auteur qu'ils appellent drôlement "redevance" et qui est égale à 60% du prix de vente HT moins les frais d'impression.
Exemple: pour mon livre de poèmes elle joue la nuit
prix de vente HT 8,00 € | 8,00 € |
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taux de redevance | 60% |
pris de vente minimal (calculé par KDP) | 3,89 € |
prix d'impression | 2,33 € |
redevance versée par KDP | 2,47 € |
Alors au final, on y va ou on n’y’ y va pas?
RépondreSupprimerBen si on y va parce que sans ces outils, il n'y aurait pas ces aventures individuelles formidables que sont l'auto-édition et l'impression à la demande. Même si on arrive sans doute à une situation paradoxale: hier il y avait peu d'écrivains et beaucoup de lecteurs, aujourdh'ui il y a beaucoup d'écrivains et peu de lecteurs. mais , tant pis, je préfère, dans la lecture et l'écriture comme dans la société une situation démocratique à une situation élitiste.
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