Un ami m'offre Vingt-cinq poèmes, dix gravures en bois, de Tristan Tzara et de Hans (Jean) Arp. Livre étonnant pour ceux qui ne le connaissent pas, symbole du mouvement Dada dont les deux auteurs furent les fondateurs. Des textes sur une justification étroite avec des mots qui s'entrechoquent, des règles grammaticales chamboulées, de grandes taches noires comme illustration... J'ai voulu rendre hommage, à mon humble manière , avec un style poétique plus conventionnel, à la fois à mon ami et aux auteurs. Et quoi de mieux comme illustrations que des oeuvres de Sophie Taeuber Arp, femme de Jean Arp, artiste, peintre, sculpteur et danseuse, l'une des âmes et actrices du mouvements dada et du surréalisme.
Texte de Luc Fayard en hommage à Tristan Tzara et Jean Arp, Vingt-cinq poèmes, dix gravures sur bois, Collection Dada Zürich; illustré par quatre oeuvres de Sophie Taeuber Arp : Relief rond en trois hauteurs (détail), Tête Dada, Composition ovale avec motifs abstraits, Quatre espaces à croix brisée (de gauche à droitre et de haut en bas)
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sud
rempart du moustiquaire vitres ouvrant grand le cœur soudain le chant des cigales s’est éteint pleine lune sa lumière efface les étoiles attente mystère du trou creusé par la disparition progressive des gutturalités enfantines répétition silence la maison se ferme sur elle accordéon du poumon balancelle des sentiments dehors le chaudron empêche de respirer dehors on vit toujours on avance forçats fouettés au sang on rêve du voilier si loin du temps et de la terre là-bas sur les infinis où le regard se perd dans les recoins bleu de la mer retour ici bloqué par les gris marrons verts contraires ou propices à la méditation chênes verts et chênes blancs violemment entrelacés terrasse soleil terrasse frondaison et l’eau qui chuinte berceuse enrayée enfance murmures les murets du passé rappellent les vieux tabliers folie animale les gekkos dormeurs sursautent d’un bond de crise cardiaque terre carapace rouge et dure où les doigts saignent secret transmission miracle l’âme chante quand même
rempart du moustiquaire vitres ouvrant grand le cœur soudain le chant des cigales s’est éteint pleine lune sa lumière efface les étoiles attente mystère du trou creusé par la disparition progressive des gutturalités enfantines répétition silence la maison se ferme sur elle accordéon du poumon balancelle des sentiments dehors le chaudron empêche de respirer dehors on vit toujours on avance forçats fouettés au sang on rêve du voilier si loin du temps et de la terre là-bas sur les infinis où le regard se perd dans les recoins bleu de la mer retour ici bloqué par les gris marrons verts contraires ou propices à la méditation chênes verts et chênes blancs violemment entrelacés terrasse soleil terrasse frondaison et l’eau qui chuinte berceuse enrayée enfance murmures les murets du passé rappellent les vieux tabliers folie animale les gekkos dormeurs sursautent d’un bond de crise cardiaque terre carapace rouge et dure où les doigts saignent secret transmission miracle l’âme chante quand même
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