C'est un thème que je reprends dans mes poèmes, même si je me garde de trop revenir dessus (car s'interroger sur ce que nous écrivons fait-il vraiment avancer le schmilblick?) : le poète essaie toujours de passer entre les lignes, derrière le miroir, de se faire l'écho du non-dit, de la demi-teinte; il construit une autre vérité, une autre réalité qui n'est pas celle des mots mais celle de la voix intérieure qui lui dit d'avancer seul dans sa direction, de trouver ailleurs, encore plus loin, la résonance de ce qui l'agite. Et toujours à la recherche de la beauté. C'est un peu le sens de ce poème publié dans Galerie Amavero avec comme illustration ce formidable tableau de Ferdinand Hodler qu'on peut regarder pendant des heures... invisible Ferdinand Hodler Lac de Thoune avec réflexion symétrique au lever du soleil (1904) je suis le courant abyssal portant la mer sur ses épaules je suis la rosée du matin avant sa première perle je suis la r...