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Deux façons d'illustrer un poème

Je continue ma recherche d'illustrations de mes poèmes en chinant dans les œuvres d'art contemporain et j'y fais toujours autant de découvertes radieuses. Mon dernier poème sur la nostalgie de l'enfance était assez facile à illustrer, compte tenu du thème rebattu (écrit ici d'une façon originale bien entendu !). Mais j'ai quand même à nouveau trouvé quelques pépites.
Dans ces cas-là, j'utilise deux modes de traitement:
- la mise en page mosaïque avec les tableaux encadrant le texte: c'est ce que je fais sur le site web de l'association Galerie Amavero ;
- le diaporama en vidéo encapsulé dans un "reel" instagram , qui a notamment l'avantage de proposer un certain nombres d'illustrations musicales gratuites de bonne qualité et surtout libres de droit.

Voici, pour ceux qui n'ont pas instagram, la version vidéo.


Musique: Keith Jarrett•Köln, January 24, 1975,
Part II c (Live) (instagram)

Artistes cités dans la vidéo

(par ordre d'apparition):
Delphine Caraz
James-Edward Actes
Chaé
Abdalla Al-Omari
Joan Heardley
Anonyme Burkina
Brigitte Spinelli
Joseba Eskubi
Anne-Sophie Gilloen
Christian Vassort
Romualdas Petrauskas
Pavel Pavel
Kenne Gregoire
Marta Johan-Milossis
Jan Šplíchal
Albert-Samuel Anker
Katarina Ziemke
Christina Bothwell
Wendy Meagher
Berit Hildre
Anne Gorouben
Catherine Franck

mythe

la nostalgie de l’enfance
est le myhte du paradis
on s’imagine avoir vécu
l’innocence du monde
alors qu’on n’était que jouet
griffé par le hasard
bateau de papier
secoué par la brise du lac
cerf-volant échappé de son fil

l’inconscience angélique
suffisait à transcender
les silences et les sourires
les caresses et les comptines

l’infinie douceur de la peau
nous tenait lieu de cocon
son odeur tiède nous abritait
des miasmes du monde

quand avec le temps
qui martèle et rouvre
les cicatrices
on se rend compte
de la supercherie
qui nous a suggéré
la possibilité
d'un bonheur flou
cette odieuse découverte
nous fait un trou à l’âme

alors on ne sait plus
quelle fut l'enfance vécue
perdant l’équilibre
on marche en crabe ahuri
de la difficulté d’être adulte

et dans les mensonges
du souvenir
on ne garde en soi
que l’absence hurlante de réponse
à la seule question existentielle

la réalité de l’amour

parents chérissez vos enfants
et surtout montrez-leur
comment vous les aimez

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